Dans le cadre de ses projets de sponsoring, Sogelink a le plaisir de vous annoncer son nouveau partenariat autour de la voile avec Arnaud Machado. Arrivé 3ème au Championnat de France de course au large et ayant déjà fait la Mini Transat en 2015, Arnaud Machado est un skipper émérite.
Loin de la houle et des dépressions de l’Atlantique, Arnaud fait ses gammes lors de régates en solitaire de 5 jours et 5 nuits sans assistance électronique, comme Les 5 Jours Du Léman, à laquelle il participe 11 fois.
Du 6 au 10 mai se déroulait la Mini, première course du championnat de France à laquelle a participé Arnaud Machado.
Cette course de 500 milles nautiques en solitaire entre la mer d’Iroise et l’estuaire de la Gironde s’est déroulée en deux étapes en raison des forts vents.
Après 2 jours, 10 heures et 41 minutes et une belle bataille, Arnaud Machado est arrivé en première position.
Une belle victoire pour Arnaud et son bateau qui arbore désormais fièrement les voiles au nom de Sogelink.
Retour sur les moments forts vécus par Arnaud Machado :
Arnaud Machado : « Après un court repos et une préparation rapide du bateau j’attaque la Mini en Mai (première course du championnat de France de Course au large) avec une certaine appréhension car il me tenait à cœur de faire une belle course. Malheureusement, les conditions météo ne permettent pas de réaliser la course d’origine mais grâce au directeur de course Yves Le Blevec qui a tout mis en œuvre pour nous faire naviguer au maximum, nous avons quand même pu effectuer 375 mn. La course sera donc divisée en 2 parties, avec une mise à l’abri au port la journée du mercredi pour laisser passer le fort coup de vent. »
Départ de la première étape : lundi 06 mai
Arnaud Machado : « Après un départ mitigé, j’arrive à me placer dans les 10 premiers bateaux de série. Je reste concentré car je sais qu’il est important de rester le plus près possible du 1er parce qu’on prendra le départ de la 2è étape dans l’ordre dans lequel on est arrivé. Finalement je me classe 8ème, à 10 secondes du 7ème et un peu plus de 50 minutes du premier bateau de série. Comme prévu, le vent fort arrive mais heureusement nous sommes tous à l’intérieur du port, les bateaux bien amarrés en sécurité. Objectif : se reposer au maximum et réparer les petits bobos sur le bateau avant le départ de la deuxième étape. »
Départ de la deuxième étape : Jeudi 09 Mai
Arnaud Machado : « Des conditions musclées pour le début de course avec des vagues de plus de 4 mètres. Je prends le départ à 10 secondes du bateau me précédant. L’objectif étant d’être rapide et toujours au maximum sur les réglages pour ne pas se faire décrocher. Je savais qu’on allait très peu dormir et que ça allait être une course difficile, mais je m’y étais préparé.
Au petit matin, on arrive aux Glénans, 2ème marque de parcours. Là, je vois les 4 premiers bateaux devant moi et donc le podium à portée de main. Je me concentre pour faire les bonnes trajectoires avec les bonnes voiles pour essayer de les rattraper. J’arrive à recoller la flotte avant d’arriver dans une zone de transition.
Nous voilà tous regroupés sur une même ligne, nouveau départ et au moins quatre ou cinq concurrents peuvent encore gagner la course. Malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, j’essaye de manger le plus rapidement possible afin de garder un peu de force pour la fin de l’étape.
Super concentré sur les petits réglages du bateau pour essayer de dépasser les petits copains, je prends la décision de ne pas les suivre et de partir à droite du plan d’eau, suivi de près par Amélie. Cela s’avère payant : lorsque le nouveau vent s’installe, je suis du bon côté et cela me permet de redémarrer avant les autres, en 1ère position.
Mais la course est loin d’être finie, il reste encore 10 milles nautiques avant de franchir la ligne d’arrivée. Je me retrouve avec les autres concurrents juste derrière moi et c’est difficile de contrôler tout le monde. J’évite de trop réfléchir et je m’isole dans ma bulle pour rester super concentré : je sais que la moindre erreur serait une opportunité pour les autres de me dépasser. En fin de journée, un front froid était annoncé et je savais que le vent allait rentrer d’ici très peu de temps. Ça n’a pas manqué, je me retrouve dans le chenal de la Teignouse (passage entre Quiberon et Hoedic) sous spi, avec des claques à 25 nœuds. Je prends la décision de garder tout dessus pour essayer de prendre un peu plus d’avance sur les autres et de creuser un peu plus l’écart. Ça me permet d’avoir un peu plus de marge pour le dernier bord jusqu’à la ligne d’arrivée.
Une dernière ligne droite extraordinaire, je commence à réaliser ma position et j’imagine passer la ligne d’arrivée en 1er.
Je suis vraiment allé puiser dans mes réserves et je suis très content d’avoir réussi à tenir la cadence et de finir cette course en 1ère position ! »